Promenades historiques
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Promenades historiques Heredia
Le processus de fondation de ce qui deviendra la ville d'Heredia a commencé à voir le jour en 1706 lorsque des groupes d'émigrants provenant de la ville de Cartago fondèrent un ermitage entre Lagunilla et Barreal, comme Aide de Paroisse à l'endroit connu comme Alvirilla. Plus tard, en 1714, l'ermitage fut déplacé vers le nord, à l'endroit que les natifs appellent Cubujuquí. Finalement, en 1734, l'ermitage fut érigé en Paroisse sous le patronage de l'Immaculée Conception de Cubujuquí.
En 1754, Monseigneur Pedro Agustín Morel de Santa Cruz, évêque du Nicaragua et du Costa Rica, fonda la première école à Cubujuquí sous la direction d'un prêtre. À l'époque, le village était composé de 24 maisons en adobe et 79 en paille, pour une population estimée à 460 habitants. Les maisons en adobe appartenaient aux espagnols et celles en paille aux métisses et mulâtres.
Le nom d'Heredia se doit au fait qu'en 1763, le Président de l'Audience Royale du Guatemala, Alonso Fernández de Heredia, concéda le titre de bourg à la population et décida de mettre son nom de famille au nouveau bourg.
En 1821, au moment de l'Indépendance du Costa Rica, le bourg d'Heredia comptait quelques 2 000 habitants et seulement trois ans plus tard, le 11 novembre 1824, le premier chef de l'État, Juan Mora Fernández, lui conféra le titre de ville.
Vers la fin du XIXème siècle, la culture du café s'est étendue sur des vastes secteurs de la province d'Heredia et contribua à la consolidation de la population urbaine et au développement de la ville.
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PREMIÈRE BALADE
1- Templo Parroquial de La Inmaculada Concepción/ Temple Paroissial de l'Immaculée Conception
Situé Avenues 0 et 2, Rues 0 et 1 (Avenidas 0 y 2 y Calles 0 y 1).
En 1736, la Paroisse de l'Immaculée Conception de Cubujuquí (ancien nom de la ville d'Heredia) fut fondée, d'abord en paille. En 1797, la construction en pierre a commencé avec du mortier de chaux et gravillons, avec des larges murs et des murs de protection sismique, de larges colonnes de style roman, un toit avec faux-plafonds, des sols en marbre et des colonnes doriques. Elle possède un autel et des chandeliers recouverts de feuilles d'or ainsi qu'une sculpture de San Pedro sur la façade, élaborée par Fadrique Gutiérrez,militaire, architecte et sculpteur originaire d’Heredia et 20 vitraux de grande beauté élaborés en France. De grands jardins, un baptistère et un salon paroissial agrémentent la beauté de cette église.
La tour nord abrite l'horloge et la tour sud abrite les quatre cloches installées entre 1802 et 1908. Un tremblement de terre a endommagé une partie de cette structure en 1851, elle fut restaurée par l'ingénieur allemand Francisco Kurtze. De style roman, elle dispose de 8 contreforts qui réduisent l'impact des tremblements de terre. La toiture du temple est en tuiles.
Déclaré Monument National le 31 mai 1973. Construit entre 1797 et 1841.
2- Parque Central Nicolás Ulloa Soto / Parc Central Nicolás Ulloa Soto
Situé entre l'Avenue 0 et 2, Rues 0 et 2 (Avenida 0 y 2, Calles 0 y 2)
Il est apparu comme la place principale typique des villes coloniales où des produits étaient vendus les jours de marché et les fêtes populaires célébrées chaque année.
En 1885, une fontaine à trois plateaux en fer, importée d'Angleterre fut installée à l'occasion de l'inauguration de la canalisation de la ville d'Heredia. En 1885, le bassin en béton fut construit par Eulalio González Céspedes et Nicolás Hernández selon les plans de l'ingénieur Manuel Dengo. En 1905, l'artisan Pablo Lépiz construisit le premier kiosque en bois, qui fut démoli en 1939 puis remplacé en 1940 par un autre en béton armé conçu par l'architecte José Maria Barrantes. Le 8 juillet 1958, le parc fut baptisé du nom du bienfaiteur d'Heredia, Nicolás Ulloa Soto.
Déclaré d'intérêt historique et culturel le 13 octobre 1994.
Monuments:
Juan Rafael Chacón Solares
Situé Avenue 2, Rue 0 (Avenida 2, Calle 0)
Juan Rafael Chacón (1894-1982) s'est initié à la sculpture dès l'enfance dans l'atelier de José Zamora où il s'est familiarisé avec les techniques de l'imagerie latino-américaine. En 1917, lors de participation à l'Exposition d'Art, d'Industrie et de Commerce, il impressionna au déjà sacré Juan Ramón Bonilla, qui est intervenu pour lui faciliter une bourse officielle pour voyager en Europe. Il travailla à Barcelone dans l'atelier du maître José Arguyol et revint au Costa Rica en 1924. Peu de temps après, il intégra l'atelier de Manuel Zúñiga où il fit la connaissance de Juan Manuel Sánchez et Francisco Zúñiga. En 1946, il sculpta un buste en pierre en hommage à son ami décédé Antonio Zelaya, qui se révéla un événement marquant dans l'histoire de l'art costaricien puisque jusqu'alors, les monuments étaient faits en bronze. En 1962, le Prix national Aquileo J. Echeverría lui a été décerné et en 1971 le prix Magón. Le sculpteur Jorge Benavides Montero a réalisé un buste sculptural dédié à sa mémoire. De 53 centimètres de haut, il a été élaboré en pierre et inauguré en 1989 dans le parc central.
Aquileo J. Echeverría Zeledón
Situé Avenue 0, Rue 0 (Avenida 0, Calle 0)
Aquileo J. Echeverría (1866-1909) a débuté comme journaliste et réussit à publier les premières compositions poétiques, chroniques et contes dans La República, el Comercio y Costa Rica Ilustrada (La République, le Commerce et Costa Rica Illustré). Ses œuvres décrivent le paysan de la fin du XIXème siècle, début du XXème, avec malice, humour, simplicité et spontanéité. Au Salvador, il collabora avec Rubén Darío dans le journal La Unión et entre 1903 et 1905, il publia son premier tome de vers, « Romances y Concherías ». En vertu de son travail pour le développement de l'art littéraire costaricien, le 29 octobre 1953, le Congrès le déclara Légion d'honneur des Lettres Patriotiques et le 24 novembre 1961, il créa le prix Aquileo J. Echeverría, qui sera décerné chaque année à une œuvre littéraire. Le 4 avril 1937, un monolithe commémoratif fut inauguré. Il a été fait en marbre, de 1,74 mètre de haut et modelé dans les ateliers des frères Portugués.
Nicolás Ulloa Soto
Situé entre l'Avenue 0 et 2, Rue 0 et 2 (Avenidas 0 Y 2, Calles 0 y 2)
Nicolás Ulloa (1799-1864), politique, commerçant et producteur de café, originaire d'Heredia, fut l'un des leaders qui ont contribué à la Guerre d'Ochomogo en 1823, au cours de laquelle les villes de Cartago et Heredia se sont affrontées militairement à San José et Alajuela. De même, en 1835, il a joué un rôle clé dans la Guerre de la Ligue. Alors que trois de ces villes ne reconnaissaient pas le statut de capitale à San José ni le Gouvernement de Braulio Carrillo, elles déclarèrent Nicolás Ulloa comme Chef d'État. La destitution engendra son exil aux Montes del Aguacate, la saisie de ses biens et le recouvrement des coûts de la guerre. Plus tard, il fut nommé député par le Congrès. À Heredia, il s'est fait remarquer comme promoteur du développement culturel en soutenant la création du Collège du Père Paul et la première fanfare militaire du pays.
Le sculpteur Olger Villegas a réalisé un buste sculptural dédié à sa mémoire. Haut de 69 centimètres, il fut élaboré en bronze et inauguré dans le parc central en 1999.
3- Escuela República de Argentina / École République d'Argentine
Situé Avenue 0, Rue 2 (Avenida 0, Calle 2).
C'est une œuvre d'architecture néoclassique, conçue par l'Ingénieur León Tessier et dirigée par Joaquín Lizano, construite entre 1888 et 1895. Les murs furent érigés avec la technique de la pierre sèche à l'aide de briques sur une assise en carreaux et boutisse avec un liant de chaux et de sable. C'est le premier bâtiment moderne construit à Heredia qui illustre la réforme éducative menée à l'époque de Mauro Fernández Acuña en 1886.
C'est ici que les cours étaient dispensés aux élèves de l’École Normale d'Heredia entre 1915 et 1938, la transformant en École d'Application pour que les futurs maîtres puissent se former sous la supervision de tuteurs.
En 1982, l'école fut transformée en siège de la Direction Régionale d'Éducation d'Heredia en raison de la baisse des inscriptions.
Déclaré d'intérêt historique et architectonique le 19 mai 1987.
4- Antigua Fosforera / Ancienne fabrique d'allumettes
Situé Avenue 0, Rue 4 (Avenida 0, Calle 4).
Dans les années 1940, José Gamboa Alvarado décida d'établir une fabrique d'allumettes dans la ville d'Heredia. Pour ce faire, il fit construire un bâtiment en béton armé d'influence Art Déco, composé d'un entrepôt et de bureaux. Les marques plus connues étaient Águila y Campeón, qui étaient conditionnées dans des petites boites en bois et identifiées sur du papier bleu. Au milieu des années 60, la fabrique fut déplacée près de l'actuel Paseo de las Flores , dans un bâtiment plus grand puis disparût dans les années 1980. L'Instituto de Idiomas S.A. Richard Nixon a été créé dans l'ancien local comme École de Secrétariat et en 1995, le siège de l'Université des Sciences et des Arts du Costa Rica s'y est également établi.
5- Escuela Joaquín Lizano Gutiérrez / École Joaquín Lizano Gutiérrez
Situé Avenue 1, Rue 2 (Avenida 1, Calle 2).
La construction remonte à la fin du XIXème siècle, durant l'administration de Rafael Iglesias Castro. Elle fut édifiée en mortier de chaux et gravillons avec des briques. Les fenêtres, à guillotine, présentent un léger arc de plein cintre tout comme sur les couronnements décoratifs de la façade. La distribution est symétrique à partir de l'angle du bâtiment.
Cette école est apparue à Heredia suite à la réforme éducative des années 1880, encouragée par Mauro Fernández et Bernardo Soto. Elle porte le nom de Joaquín Lizano Gutiérrez, illustre politique originaire d'Heredia, qui occupa les postes de Gouverneur, Sénateur, Ministre des finances. Il fut aussi désigné à la présidence de manière provisoire lors de l'administration du Général Tomás Guardia.
Déclaré d'intérêt historique architectonique le 28 mai 1992.
6- Casa Domingo González Pérez /Maison Domingo González Pérez
Situé Rue 2, Avenue 1 (Calle 2, Avenida 1ª)
Construite il y a plus de cent cinquante ans, sa structure est composée de murs épais en adobe et torchis, caractéristiques des techniques et matériaux de constructions de la colonie. La maison n'est que d'un seul niveau et en raison de son ancienneté, elle ne possède pas de ligne de retrait par rapport à la rue, ni de trottoir.
Les murs de la façade sont en adobe, les fenêtres de type guillotine, les sols en dalles de terre cuite et avant sa toiture était en tuiles.
Elle fait partie d'un ensemble urbain d'intérêt historique, elle conserve un quart du pâté de maison, caractéristique de la distribution de l'espace, déterminé par la politique espagnole pour la formation des villes.
Déclaré Patrimoine historique architectonique du Costa Rica le 26 janvier 2000.
7- Gobernación, Correos y Telégrafos.
Situé sur la rue centrale, entre l'avenue centrale et l'avenue 1 (Calle central, Avenidas Central y 1ª).
Le gouvernement de Ricardo Jiménez Oreamuno (1910-1914), disposa de doter le pays de quelques bâtiments publics, modernes et sûrs. Pour ce faire, en 1912, un contrat avec “The English Construction Company” a été signé pour construire dans la ville d'Heredia un bâtiment qui servirait de siège de «Gobernación, Correos y Telégrafos » (Gouvernement, Poste et Télégraphes).
La construction débuta en mai 1914 et prit fin en juillet 1915. Sa conception, d'influence néoclassique, est attribuée à l'architecte Wenceslao de la Guardia et l'Ingénieur Manuel Benavides fut en charge de la supervision. Luis Rafael Flores fut le premier gouverneur à occuper les dépendances. Il appartient à la municipalité d'Heredia depuis 2004.
Déclaré Patrimoine historique le 10 mai 1982.
8- Palacio Municipal / Palais municipal
Situé Avenue 0, Rue 0 et 2 (Avenida 0, Calles 0 y 2)
Le premier édifice du Conseil municipal, construit en adobe avec des tuiles, était situé à l'endroit occupé actuellement par l'amphithéâtre et le fortin de Heredia. En 1790, il fut démoli et remplacé par un nouveau, assez grand, pourvu d'un corridor frontal qui donnait sur la Place Principale. Il fut aussi construit en adobe avec un grand patio central et ses bureaux abritaient également une zone pour la prison. En 1870, pour des raisons d'espace, la municipalité a été transférée dans un autre bâtiment situé sur le côté nord de l'église.
Entre 1908 et 1940, ce bâtiment ne servait que de caserne militaire. En 1940, l'édifice a été réaménagé pour y installer la première succursale du Banco Nacional de la ville d'Heredia. En 1954, le bâtiment est devenu la maternelle de l'École República Argentina puis celle de l'École Rafael Moya. Il a été rénové sous l'administration de Rodrigo Carazo Odio (1978-1982), et est devenu le siège de la municipalité d'Heredia. Aujourd'hui, c'est le siège de la Police Municipale et le Salon des sessions du Conseil municipal d'Heredia.
Neptuno
Situé Avenue 0, Rue 0 et 2 (Avenida 0, Calles 0 y 2)
En 1863, Fadrique Gutiérrez, inspiré par la Fontaine des Quatre Rivières de Juan Lorenzo Bernini, créa une fontaine commémorative pour les réservoirs municipaux de la ville d'Heredia, dont la figure centrale représentait un Neptune sur un cheval. Élaborée en granite, la figure se trouvait accompagnée d'un groupe de nymphes. L'ensemble fut détruit et seul le Neptune a survécu. Aujourd'hui, il se trouve dans l'un des couloirs du bâtiment occupé par la Municipalité d'Heredia.
9- El Fortín / Le Fortin
Situé Avenue Centrale, Rue Centrale (Avenida Central y Calle Central).
Conçu et construit en 1876 par le Commandant militaire de la ville d'Heredia, Fadrique Gutiérrez (1844-1897), habile dessinateur et sculpteur, cette construction en forme de tour de 13 mètres de haut est un symbole de la ville d'Heredia. Le projet prévoyait trois tours mais elles ne furent jamais construites.
On pensait que Fadrique Gutiérrez, par manque de connaissance, avait construit ces embrasures à l'envers, mais en fait c'était intentionnel car à l'époque les balles étaient en plomb et non en acier.
De style néoclassique, le fortin fut réparé à deux reprises en 1967 et 1981 pour rendre plus ferme la base cylindrique. Il est composé de trois niveaux : le premier possède une base carrée élaborée en pierre brute, la brique n'était utilisée que pour encadrer les embrasures et l'ouverture des portes ; le second niveau, en brique et de forme cylindrique, présente quatre rangées d'embrasures placées alternativement mais il existe des embrasures plus grandes dans les angles ; le troisième niveau possède une forme octogonale, avec des lucarnes en forme de trèfle et un balcon sur la partie supérieure.
Déclaré Monument National le 2 novembre 1992 et en septembre 1992 il s'est vu décerné le titre de Symbole du Canton d'Heredia.
Fadrique Gutiérrez López (1841-1897)
Situé Avenue 0, Rue 0 (Avenida 0 Calle 0)
Personnage éclectique, militaire, imagier, sculpteur, peintre et concepteur, constructeur de bâtiments (dont le Fortin).
À peine adolescent, il réalisa des sculptures qui ornèrent un jour le bassin de la ville, situé dans le secteur nord-ouest (1865-1866). De là, provient le Neptune qui se trouve dans le Palais Municipal. Il réalisa également deux sculptures de deux saints qui se démarquent sur les latéraux supérieurs de la façade de l'Église du Carmen et d'autres furent installées sur la façade de la Paroisse, mais seule celle de San Pedro subsiste.
Il assuma le poste de Gouverneur d'Alajuela en 1884 et celui de Commandant militaire en 1885. Suite au décès du gouvernant Próspero Fernández, président et ami personnel (1885), il fit une tentative de coup d'État contre Bernardo Soto qui prit le pouvoir.
Exilé du pays pendant 8 ans, il migra au Salvador où il occupa des postes importants au gouvernement. Gracié en 1888, il revint au pays où il a élu résidence à Esparza dans ses dernières années.
El Voluntario / Le Volontaire
Situé Avenue 0, Rue 0 (Avenida 0, Calle 0)
Le mouvement Voluntariado (volontariat) a vu le jour en 1864 au moment de la création de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les voluntarios (volontaires) agissent là où la souffrance humaine existe et proposent un modèle de société où prévalent la solidarité et la dignité humaine. Le 8 mai de chaque année, c'est le jour du Voluntario, car ce jour coïncide avec l'anniversaire de la naissance de Jean Henri Dunant (1828-1910), fondateur de l'Institution. Le sculpteur Guillermo Hernández a réalisé une statue en hommage au volontaire. Haute de 91 centimètres et élaborée en bronze, elle fut inaugurée en 1988.
10- La casa de la cultura de Heredia /La maison de la culture d'Heredia (Alfredo González Flores).
Situé Rue 0, Avenue 0 (alle 0 y Avenida 0).
En 1792, Pedro Antonio Solares Berros, originaire d'Asturias en Espagne, construisit la maison en adobe, avec un large corridor en équerre qui donnait sur la place principale. À la fin du XIXème siècle, elle est passée aux mains de Domingo González Pérez qui l'a finalement cédée à son fils Alfredo González Flores, vingt-et-unième président du Costa Rica (1914-1917), lequel y habitat jusqu'à sa mort en 1962.
En 1974, sous le gouvernement de Daniel Oduber Quirós, la maison fut expropriée, restaurée et est devenue la maison de la culture. Elle expose le patrimoine historique et culturel costaricien.
Il s'agit également d'un espace pour les productions artistiques, les rencontres de réflexion, les conversations et formations. Il y a des expositions, des concerts, des pièces de théâtre et de danse entre autres activités artistiques et créatives.
Déclarée Monument national en décembre 1974.
11- Antigua Casa de Nicolás Ulloa Soto / Ancienne maison de Nicolás Ulloa Soto
Situé Avenue 0, entre la rue 0 et 1 (Avenida 0, Calles 0 y 1)
À l'origine, elle faisait partie d'une grande maison en adobe et torchis, construite en 1792 par Pedro Antonio Solares. Mais à sa mort en 1824, la maison fut divisée en deux. En 1870, les héritiers de la famille Ulloa louèrent la propriété à la municipalité et en 1875, la vendirent à la mairie qui en fera son siège jusqu'en 1915. En 1916, l'école Nicolás Ulloa s'y installa puis disparut en 1938. La maison a ensuite eu plusieurs propriétaires.
Déclarée et incorporée au Patrimoine Historique Architectonique du Costa Rica le 13 novembre 2002.
La Madre/La mère
Situé Avenue 0, Rue 1 (Avenida 0, Calle 1)
Le sculpteur Miguel A. Brenes Paniagua réalisa un ensemble sculptural qui représente la mère attendant, les bras ouverts, l'arrivée de son petit enfant. Haut de 1,46 mètre, élaboré en bronze, il fut inauguré en 1988, au siège alterne de la Municipalité d'Heredia.
12- Liceo de Heredia / Lycée d'Heredia
Situé sur l'Avenue Centrale, entre la rue 1 et 3 (Avenida Central, Calle 1ª y 3ª).
Ancienne maison construite en 1882. Le collège d'Heredia, créé le 15 août 1870 et à l'origine sous la direction du panaméen Dr. José Domingo de Obaldía, fut fermé en raison d'un manque de budget et réouvert en 1875 sous le nom de Colegio San Agustín. Cette histoire se répète à plusieurs reprises jusqu'au moment où, à la demande de communauté, le gouvernement et la municipalité firent l'acquisition d'une ancienne maison à deux niveaux.
En 1914, le nouveau bâtiment fut construit avec des murs en torchis français et une façade en béton renforcé, selon les plans de l'ingénieur José Fabio Garnier Ugalde. Un an plus tard, sous le gouvernement de Alfredo González Flores, le collège est supprimé et l’École Normale du Costa Rica s'y installe pour former les maîtres. En 1951, le Lycée de Heredia y est de nouveau établi.
Déclaré Monument Historique Culturel le 4 août 1977.
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DEUXIÈME BALADE
1- Iglesia de Nuestra Señora de los Ángeles
Situé Avenue 8, Rue 6 (Avenida 8, Calle 6)
Au début des années 1950, les voisins du quartier s'organisèrent et achetèrent le bâtiment précédent pour en faire un temple catholique.
Sa construction en briques s'est achevée en 1955, selon les plans d'inspiration Art Déco de l'architecte José María Barrantes Monge qui s'est inspiré de l’Église Notre Dame de Raincy, Paris (France) de l'architecte Augusto Perret.
La tour a été terminée en 1959, et en 1964 une partie fut plaquée en brique ornementale. En 1960, grâce au curé Rafael Vargas Vargas, l'église fut élevée au rang de paroisse. De plus, Vargas a décidé d'augmenter la capacité du temple vers le sud sur environ 11 mètres et d'élever les murs latéraux de 1,5 mètre. Barrantes fut chargé des travaux et il est à l'origine de la conception de la coupole en béton armé. Domingo Borbón fut le maître d’œuvre pour ces travaux. En 1963, Gonzalo Víquez et Lilliam Sánchez ont fait don de bois en cèdre pour les plafonds. En 1970, une horloge a été installée dans la tour avec trois faces et deux cloches appelées Carlos Humberto Rodríguez Quirós et Nuestra Señora de los Ángeles, provenant d'Allemagne. En 1983, l'autel de pierre pour le baptistère, une chapelle pour le très saint et les vitraux de couleur ont été confectionnés.
2- Mercado Municipal de Heredia / Marché municipal d'Heredia
Il se trouve entre les avenues 6 et 8 et les rues 2 et 4 (avenidas 6 y 8 y calles 2 y 4)
En 1886, un contrat avec Silas Wright Hastings a été signé pour la construction d'un marché permanent. Les travaux furent dirigés par l'ingénieur Juan de Jongh (hollandais) et supervisés par Joaquin Lizano Gutiérrez. Il fut inauguré le 23 juin 1889.
Au départ, l'espace était composé de hangars ouverts, hauts et spacieux, construits sur une structure en fer et protégés par une toiture de planches de fer galvanisé. En 1926, il fut démoli par la municipalité et en 1929, le bâtiment actuel fut érigé sous la supervision du Gouverneur Luis Flores.
Les incendies de 1978 et 2003 ont beaucoup endommagé sa structure, obligeant ainsi à procéder à de drastiques modifications.
Déclaré patrimoine historique architectonique le 12 juin 2003.
3- Antigua Estación del Ferrocarril / Ancienne gare de chemin de fer
Situé entre le rue centrale et la rue 2, avenues 8bis et 10 (calle central y 2, avenidas 8 Bis y 10).
La première locomotive du chemin de fer est arrivée en ville le 6 août 1972. À la demande des voisins, elle fut déplacée trois ans plus tard vers le centre de la ville. La nouvelle gare fut construite par l'entreprise de l'architecte David Clark, selon les plans de l'ingénieur Luis Matamoros.
En 1905, la Northern Railway Co., concessionnaire du chemin de fer, modifia la structure d'origine en ajoutant deux espaces de plus comme entrepôt.
La structure actuelle présente des éléments architectoniques caractéristiques du début du XXème siècle. Elle possède quatre façades simples, des murs bardés en clin et pierres sèches, avec une structure de colonnes en fer, couverte de fer galvanisé. Il y a plusieurs pièces avec un corridor frontal et des auvents sur les périmètres.
Déclaré et incorporé au Patrimoine Historique Architectonique du Costa Rica le 16 septembre 2003.
4- Escuela Braulio Morales Cervantes / École Braulio Morales Cervantes
Situé Avenue 8, Rue 0 (Avenida 8, Calle 0)
Le terrain, représentant un quart de pâté de maisons, où fut construit le centre scolaire, est un don de Braulio Morales Cervantes, un commerçant fortuné, producteur de café et politique d'Heredia, qui occupa également d'importants postes au bénéfice de la ville. En 1876, Morales l'avait acheté à Pascual Solórzano Sancho. Le bâtiment fut construit en 1914, sous l'administration d'Alfredo González Flores (1914-1917), par The English Construction Company, selon les plans de l'architecte Wenceslao de la Guardia et sous la supervision de l'ingénieur Manuel Benavides. Il s'est transformé en l'École Supérieure de Filles, devenue mixte dans les années 1970. Un deuxième terrain a été acquis en 1952 pour l'agrandir.
5- Parque Manuel María Gutiérrez / Parc Manuel María Gutiérrez
Situé Avenue 4, Rue 3 (Avenida 4, Calle 3)
Dans les années 1830, l'espace existait déjà comme une place publique située en face de l'ermitage consacré à Notre Dame du Carmen. Elle servait pour la vente de produits et à l'occasion des fêtes on y installait des planchers pour les corridas de taureaux ou la présentation de cirques. La petite place était aussi utilisée pour célébrer certaines fêtes religieuses.
En 1924, à l'initiative de Braulio Morales, la mairie a investi des ressources économiques pour transformer la place en parc. En 1929, le parc est baptisé du nom du musicien Manuel María Gutiérrez, dans le cadre du centenaire de sa naissance. Il possède un bassin en fer contemporain à celui du parc central d'Heredia, probablement importé d'Angleterre (1878).
Manuel María Gutiérrez
Situé Avenue 4, Rue 3 (Avenida 4, Calle 3)
Manuel María Gutiérrez (1829-1887), depuis très jeune, jouait du piccolo dans la fanfare militaire de San José. Il fut ensuite transféré comme musicien dans la fanfare militaire d'Heredia, jusqu'à en devenir le directeur à seulement 17 ans.
En 1852, il fut promu Directeur Général des Fanfares de la République et composa, cette même année, l'hymne national, sur commande expresse du Président de la République Juan Rafael Mora. Manuel María Gutiérrez a également organisé toutes les fanfares du pays et laisse en héritage de très importants morceaux de musique comme El Palacio, une belle valse qu'il composa en 1855 à l'occasion de l'inauguration du Palais National. Il fut présent dans quelques batailles de la Campaña Nacional (campagne nationale) en 1856-1857. Il composa dans l'une d'entre elles, la célèbre marche “Santa Rosa”. Le sculpteur Juan Ramón Bonilla a réalisé un buste sculptural à sa mémoire. De 70 centimètres de haut, élaboré en bronze, il a été inauguré en 1960.
6- Casa La Leitona / Maison La Leitona
Situé Avenue 4 et 6, Rue 3 (Avenida 4 y 6, Calle 3)
L'ancienne maison de monsieur Jenaro Leitón (connue comme la “Leitona”), est l'une des rares maisons de deux niveaux en torchis, située dans le quartier El Carmen. Elle occupe un terrain où fut construit le premier temple du Carmen en 1820, détruit par un tremblement de terre au début de 1850. La maison fut construite en 1866 par le prêtre Esteban Echeverri Ruiz, curé du Carmen de 1877 à 1884.
Elle a ensuite successivement changé de propriétaire et dans la première moitié du XXème siècle, Jenaro Leitón en fit l'acquisition. Aujourd'hui, elle appartient à Adilia María Vargas Montero. Au premier étage, on observe cinq balcons avec des balustrades en fer fondu. Elle possède un large porche d'accès et un vestibule qui mène au patio central.
Déclarée et incorporée au Patrimoine Historique Architectonique du Costa Rica le 8 mars 2005.
7- Iglesia Nuestra Señora del Carmen / Église Notre Dame du Carmen
Situé Avenue 4, rue 3 (Avenida 4, Calle 3)
En février 1823, le curé du bourg, monsieur Joaquín Carrillo, a soumis à la municipalité le besoin d'une aide de paroisse dédiée à María Santísima del Carmen. En mars 1851, le tremblement de terre a détruit entièrement le bâtiment existant. La première pierre du nouveau bâtiment a été posée ici par l'évêque Obispo Llorente y La Fuente. Il fut inauguré le 16 juillet 1874. L'ingénieur Francisco Kurtze fut chargé de la construction selon une conception d'influence néoclassique.
Le temple actuel, d'une conception semblable à la précédente, fut érigé à partir de ses fondations entre 1944 et 1945, d'après les plans de l'ingénieur Samuel Sáenz Flores.
Les statues des saints Raimundo de Peñafort et San Simón Stock furent posées sur les deux extrêmes supérieurs de la façade. Ces œuvres sont attribuées à Fadrique Gutiérrez (aux alentours de 1873) lorsqu'il était Gouverneur et Commandant de la ville d'Heredia. La tour centrale (derrière le portique) possède une coupole hémisphérique et renferme la célèbre horloge fabriquée par Francisco Flores (de 1899).
Le temple comprend trois nefs, divisées par des colonnes cylindriques et striées avec des plafonds latéraux en bois et une fausse voûte en berceau au centre. Les toits en mosaïque furent rapportés d'Angleterre. Il possède un orgue à tubes de marque Cavaille Coll, importé de France.
8- Universidad Nacional / Université Nationale
Situé Avenue 2, Rue 9 (Avenida 2, Calle 9)
Elle fut inaugurée le 14 mars 1973, sous l'administration de José Figueres Ferrer (1970-1974), grâce à la ténacité de son précurseur, le ministre de l'éducation publique, Uladislao Gámez Solano, avec la devise « université nécessaire ». Elle est apparue comme une université pédagogique, en héritant de l'ancienne École Normale Supérieure du Costa Rica (1914), dédiée à la formation des maîtres et de l'École Normale Supérieure (1968) qui formait les professeurs d'enseignement secondaire. Les Écoles Normales existantes à Liberia, San Ramón et Pérez Zeledón sont restées comme délégations régionales de la nouvelle université. À l'époque de sa genèse, l'UNA mit en place un modèle académique innovant qui se base sur la philosophie latino-américaine de l'Université Nécessaire, dirigée par son premier recteur le Prêtre Benjamín Núñez Vargas.