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Promenades Historiques

Limón

Promenades Historiques Limón

Le 25 septembre 1502, Christophe Colomb, au cours de son quatrième et dernier voyage, a accosté sur notre littoral caribéen. Bien qu'il n'ait pas débarqué pour des raisons de santé, il a eu connaissance des caractéristiques de la région et est entré en contact avec certains indigènes. En dépit de ce fait, durant plus de deux siècles, Carián (Limón) est resté pratiquement inconnu, puisque les ports de Suerre (1576), Matina (1637) et ensuite Moín (1839) furent les seuls habilités sur la côte Caraïbe.

Avec l'indépendance, nos premiers gouvernants ont commencé à se soucier d'établir un port sur le littoral caribéen qui pourrait être utilisé pour le commerce avec l'Europe. Cependant, cette possibilité ne s'est pas avérée viable étant donné les difficultés pour ouvrir un chemin vers la côte en raison de l'inclémence du climat et de l'impénétrable végétation de la forêt.

Le 9 novembre 1865, le gouvernement de José María Castro Madriz a déclaré Limón comme le principal port de la côte Atlantique. En 1870, Limón a obtenu le titre de région et le défrichage et la délimitation des secteurs de la ville ont été réalisés selon les plans de l'ingénieur Francisco Kurtze. Cinq ans plus tard (1871), le hameau de Moín a été déplacé à Limón, grâce à la construction d'installations portuaires. En 1871, pour faciliter l'exportation de café, le gouvernement de Tomás Guardia a tenté de construire un chemin de fer qui relierait la Vallée Centrale avec le port de Limón mais le projet a échoué.

Le projet fut repris en 1884, à travers le contrat Soto-Keith et finalement le 7 décembre 1890, le chemin de fer fut inauguré et remis aux mains de la Northern Railway Co. La construction du chemin de fer fut déterminante dans le déroulement de deux faits d'importance vitale pour la région du Caraïbe. Le premier a eu lieu en 1872, lorsque que le premier bateau de travailleurs noirs a débarqué en provenance de Kingston, en Jamaïque, dans l'objectif de les intégrer dans les travaux de la construction du chemin de fer. Puis, ce contingent humain s'est installé dans la zone de manière permanente. Le deuxième fait d'importance correspond à l'apparition des plantations de bananes et de l'enclave transnationale de la United Fruit Co.(1899).

Le 25 juillet 1892, Limón a été élevé au rang de canton. En 1902, le système d'éclairage a été installé. En 1907, la ville comptait déjà un service de d’égouts et en 1912 la canalisation pour le transport d'eau potable. La ville de Limón et toute la province se profilaient au XXème siècle comme une région multi-ethnique et multilingue, étant donné qu'elle comptait une population composée de noirs, de chinois, d'indigènes et de métisses provenant de la Vallée Centrale.

En ce qui concerne son architecture, le style victorien caribéen a été diffusé et adapté pour les grandes constructions commerciales comme pour le secteur résidentiel. La conception prenait notamment en compte les conditions rigoureuses du climat de la zone en matière de protection du soleil et de la pluie. C'est ainsi que la physionomie architecturale est devenue très caractéristique de la zone et différente de l'intérieur de la République. La maison traditionnelle était construite en bois et sur pilotis.

De plus, elle possédait un porche, des corridors, des lucarnes et des panneaux en bois en treillis pour la ventilation. Les toits étaient faits de plaques de fer galvanisé et fortement inclinés, avec des auvents penchés et prononcés pour protéger du soleil et de la pluie. Aujourd'hui, c'est dans le quartier de Jamaica Town, habité majoritairement par des afro-caribéens, qui l'on trouve encore de nombreuses maisons dans ce style d'il y a de 80 à 100 ans, peintes avec le traditionnel bleu-vert. Durant la première moitié du XXème siècle, l'entrepreneur et constructeur d'origine espagnole César Rivaflecha Zavala, les ingénieurs Guillermo Gargollo et Rogelio Pardo Jochs ainsi que les architectes José María Barrantes Monge et Rafael García ont notamment participé à la conception et à la supervision des importants travaux de construction.

En 1999, l'actuel boulevard piétonnier de 400 mètres qui relie le parc Vargas au marché municipal a été construit.

  • Excursion I

    1-Parque Vargas / Parc Vargas

    Situé entre l'Avenue 1 et 2, rue 1 (Avenidas 1 y 2, Calle 1).

    En 1895, la United Fruit Co. fit don du terrain nécessaire pour la conformation d'un parc dans la ville de Limón. Le Gouverneur de la province, Balvanero Vargas, dont la volonté était de consolider un beau projet, n'a pas ménagé les efforts et a chargé plusieurs capitaines de bateaux qui accostaient au port, de lui ramener des arbres tropicaux de Cuba et de la Jamaïque (lauriers de l'inde, crottons et palmiers). Pour la conception du parc, il a engagé le français Andrés Bonife qui vivait alors sur l'île de la Martinique. Sur la base d'une superficie de 16 800 m2, une conception classique et inspirée des traits de Versailles a été choisie. Le résultat a donné un espace vert aux caractéristiques tropicales, où la végétation épaisse créait un micro-climat idéal.

    En 1905, il a été baptisé Parque Vargas, en hommage à Balvanero Vargas. Vers la fin du XIXème siècle, un kiosque préfabriqué en métal de style victorien et avec un plancher octogonal (similaire au premier kiosque du parc Morazán) a été installé. Mais en 1911, il a été décidé de le remplacer par un autre en béton armé et d'influence néoclassique. Il possède aussi un plancher octogonal, des colonnes d'angles et quatre perrons. Il présente des décorations de végétaux et d'animaux propres au style Art Nouveau. Il a été conçu par César Rivaflecha et déclaré patrimoine historique architectonique le 26 juin 1995.

    2-Capitanía de Puerto / Capitainerie du Port

    Situé entre l'Avenue 2 et 3, rue 1 (Avenidas 2 y 3, Calle 1).

    Le bâtiment fut construit dans la décennie des années 1930 selon les plans de César Rivaflecha pour devenir la Capitainerie du Port, le Gouvernement de la province et la résidence du gouverneur. Sa typologie est d'influence afro-caribéenne ou antillaise, très semblable aux bâtiments construits par la United Fruit Co. Il est situé en angle et présente une distribution en forme de “L”, sur deux niveaux et il est entouré d'un patio intérieur. Il possède un balcon pourvu d'une balustrade au premier étage alors que le rez-de-chaussée dispose d'un large corridor. Le bâtiment a été construit en bois, avec des clins pour bardage en pin des marais, sur les murs, le sol et le plafond. Pour la ventilation, des panneaux en treillis ont été utilisés, en accord avec le climat du lieu ainsi que des grandes baies vitrées à deux vantaux ou à guillotine. Il a servi de Capitainerie et pour le Gouvernement jusqu'en 1986. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 26 novembre 1995.

    3-Palacio Municipal / Palais Municipal

    Situé sur l'Avenue 2, entre la rue 0 et 1 (Avenida 2, Calle O y 1).

    Le bâtiment actuel remonte à 1942 et la conception de l'édifice serait attribuée à l'ingénieur Rogelio Pardo, alors que le concept de la façade correspondrait au travail de l'architecte José María Barrantes Monge, l'un des plus prestigieux architectes de la première moitié du XXème siècle au Costa Rica. Sur la façade, on peut apprécier plusieurs éléments d'un style très semblable à celui utilisé par Barrantes sur d'autres édifices de la Vallée Centrale. Il s'agit d'une construction en briques, d'influence néo-coloniale, en forme de « U » avec des cerces d'acier du premier marché de 1893. L'édifice se distingue par ses galeries et son arcature, ainsi que par ses fenêtres en arc de plein cintre au premier niveau. Dans les dernières années, la statue du héros indigène Pablo Presbere a été installée dans ses jardins. Le bâtiment a été déclaré patrimoine historique architectonique le 26 juillet 2002.

    4-Antigua Oficina de la United Fruit Co. / Ancien bureau de la United Fruit Co.

    Situé entre l'Avenue 1 et 2, Rue 1 (Avenidas 1 y 2, Calle 1).

    Le premier embarquement de bananes a eu lieu le 7 février 1880, sur le bateau norvégien “Earnholm” à destination de New-York. C'est ainsi que la production de bananes dans notre pays à des fins d'exportation a débuté. Les bâtiments furent construits au cours de la décennie de 1880 et faisaient office de bureaux administratifs de United Fruit. Co. Conçus de manière typologique, ils furent élaborés dans les ateliers de la compagnie à Boston aux États-Unis et installés sur leurs enclaves du Caraïbe.

    Les édifices sont adaptés au climat tropical avec une bonne distribution des espaces. Le bâtiment, situé à l'angle nord-ouest, est composé d'un niveau et présente une forme rectangulaire alors que le bâtiment situé à l'angle sud-est compte deux niveaux et est disposé en forme de « L ». Les deux possèdent une structure de métal qui supporte les poutres et les colonnes. Les murs extérieurs sont en briques et l'intérieur présente des salons et des chambres individuelles et spacieuses, avec des séparations en bois et en torchis français. La toiture est à plusieurs versants (toit rampant) avec des pentes très larges pour faciliter l'écoulement des eaux pluviales. Le bâtiment à deux niveaux présente des balcons et un énorme écran qui facilite la ventilation et l'illumination des mezzanines à travers de larges baies vitrées. Les deux bâtiments projettent vers le trottoir de grands auvents qui forment une galerie couverte de 100 mètres qui protège les passants de la pluie et du soleil. Dans les années 30, la compagnie abandonne la production de bananes dans le Caraïbe et les bâtiments passent aux mains de la Compañía Bananera de Costa Rica. En 1972, l'entreprise Cobre y Acero S.A. représentée par Enrique Odio Cooper en fait l'acquisition. Aujourd'hui, ils font office de bureaux et abritent divers locaux commerciaux. Ils ont été déclarés patrimoine historique architectonique le 18 février 1999.

    5-Pensión Costa Rica / Pension Costa Rica

    Situé sur l'Avenue 2, entre la rue 1 et 2 (Avenida 2, Calle 1 y 2).

    Le terrain sur lequel fut construit la Pension Costa Rica, appartenait à l'architecte Quinto Vaglio Bianchi, un commerçant de nationalité italienne. En 1905, l'architecte Vaglio réalisa la conception de la pension de trois niveaux et César Rivaflecha fut chargé de la construire. Elle possède une façade symétrique, avec une correspondance totale entre les balcons et les portes. Son style a été inspiré par l'influence néoclassique française pour projeter une image unique au sein du paysage de la ville. La charpente est en métal et les murs sont en briques.

    De plus, elle possède un placage en pierre de granite gris sur les deux premiers niveaux et rosé au troisième. Ses balcons attirent l'attention avec des balustrades en fer forgé et des fausses colonnes dans les cadres de portes qui donnent sur les balcons ainsi que la clé de voûte de l'arc plein cintre qui couronne l'accès à chaque balcon. Le bâtiment est composé d'un patio central et de couloirs internes qui donnent sur le patio depuis les trois niveaux. En 1919, l'hôtel est passé aux mains de Guillermo Niehaus Ehlers, en 1973 il a été transféré à la Sociedad Coblenza Ltda. de Hans Niehaus Ahrens et en 1982 María Lourdes Torres Zapata en a fait l'acquisition. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 5 septembre 1997.

    6-Mercado Municipal / Marché Municipal

    Situé entre l'Avenue 2 et 3, entre la rue 3 et 4 (Avenidas 2 y 3, Calles 3 y 4).

    Toute ville récemment fondée doit résoudre une série de besoins d'urgence immédiate parmi lesquels l'existence d'un marché de ravitaillement pour la population. La ville de Limón a ainsi décidé d'établir son premier marché en 1893 au même endroit que l'actuel marché. Plus tard, dans les années 1930, le bâtiment a subi une série de rénovations et d'ampliations. Cela étant, sa physionomie actuelle correspond fondamentalement aux deux premières années de l'Administration Calderón Guardia (1940-1944), période durant laquelle il a été pratiquement reconstruit sous la direction de Rogelio Pardo Jochs et de l'architecte José María Barrantes. Pour sa conception, d'influence Art Déco, très proche du marché de Kingston en Jamaïque, un style fermé a été adopté pour des raisons d'hygiène, d'agencement et de sécurité. À l'origine, il s'agissait d'un édifice symétrique entouré de grands jardins. Aujourd'hui, son apparence est plutôt chaotique étant donné qu'une série de commerces ont été installés à l'endroit de ses anciens jardins. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 22 septembre 1998.

    7-Correos y Telégrafos / La Poste et Télégraphes

    Situé sur l'Avenue 2, rue 4 (Avenida 2, Calle 4).

    Le bâtiment fut construit en 1911. Son premier propriétaire était un monsieur du nom de Miiridge, d'ascendance juive. L'édifice présente un mélange de styles aux tendances néo-coloniales, néoclassiques adaptées aux besoins environnementaux ainsi que quelques décorations d'Art Nouveau. La conception, sur deux niveaux, est attribuée au constructeur César Rivaflecha, qui a mis en place une distribution symétrique en forme de « U ». Le bâtiment dispose de corridors internes sur les deux niveaux qui donnent sur le patio central. Construit en briques, sa structure présente une armature en fer avec des pièces très épaisses.

    Au début, le rez-de-chaussée servait pour les locaux commerciaux et le premier étage pour les habitations. À l'extérieur, on observe 15 portes de grandes dimensions au niveau de la rue et le même nombre de balcons pourvus de balustrades en fer forgé. On peut également apprécier sur la façade des pilastres de chapiteau corinthien. Les cadres des portes et fenêtres se démarquent avec un mascaron décoré dans le style Art Nouveau, composé de motifs élaborés en plâtre polychrome faisant référence au chemin de fer et la navigation. Au fur et à mesure du temps, le bâtiment a été utilisé de différentes manières. Dans les années 50, le gouvernement en a fait l'acquisition et il est devenu le siège du Tribunal de Justice, du Tribunal Correctionnel et de l'Agence de Police. Dans les années 60, il faisait office de bureaux pour JAPDEVA, la “Guardia Rural” et le Nouveau Collège. Depuis 1973, c'est le bureau de poste et télégraphes. Un projet prévoit de le convertir en Musée Ethno-historique de Limón. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 5 novembre 1981.

    8-Casa de la Cultura / Maison de la Culture

    Situé Avenue 3, rue 3 (Avenida 3, Calle 3)

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    Le bâtiment fut construit en 1938 en béton armé pour être utilisé au début comme un marché de viande de la ville, mais en 1939, il est devenu l'Unité Sanitaire de Limón. La façade présente un style Art Déco, une tendance très en vogue à l'époque. Dans les années 1960, le hangar principal s'est transformé en Restaurant El Oasis, qui connut un grand succès auprès des marins qui débarquaient au port puisqu'en plus d'un restaurant, il y avait un salon de danse et un bar. Le restaurant fut ouvert par Rubén Acón León, locataire du bâtiment, qui y établit également son foyer familial au premier étage. Au milieu des années 80, l’État a procédé à son expropriation dans l'objectif de le convertir en Théâtre Populaire de Umán et en Maison de la Culture. Pour ce faire, l'espace a été modernisé en démolissant le premier étage et en installant la machinerie et les gradins. Les bureaux de la Maison de la Culture ont été installés sur des sections latérales et de l'autre côté est restée la Librairie Bonilla.

    9-Escuela Tomás Guardia Gutiérrez / École Tomás Guardia Gutiérrez

    Situé entre Avenue 2 et 3, rue 5 (Avenida 2 y 3, Calle 5).

    En 1870, Limón a été déclaré comme région suite à l'habilitation nécessaire du port pour le commerce international. Deux ans plus tard, la délimitation des terrains et des parcelles a commencé pour permettre le peuplement effectif de la zone. Au même moment, la tâche urgente d'établir un centre d'enseignement primaire pour les enfants de la ville s'est imposée. Ainsi, le 12 février 1877, sous le gouvernement de Tomás Guardia Gutiérrez (1870-1882), la construction du premier centre éducatif fut ordonnée sous de nom de « Instituto Escolar Superior para Varones de Limón » (Institut Scolaire pour Garçons de Limón). Au fur et à mesure, l'infrastructure scolaire a subi des modifications et c'est sous l'administration de Rafael Ángel Calderón Guardia (1940-1944) qu'un nouveau bâtiment a pu être construit en béton armé sur deux niveaux. Plus tard, il a été agrandi avec de nouveaux pavillons en briques et des parties ornementales. La section la plus ancienne, d'influence rationaliste, est un concept de l'architecte José María Barrantes Monge. Le centre éducatif est l'institution la plus ancienne de la ville. Il porte le nom du général Tomás Guardia Gutiérrez en hommage au président qui établit la première école de Limón. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 17 mai 1989.

    10-Estadio de Béisbol Big Boy. / Stade Baseball Big Boy

    Situé entre l'Avenue 1 et 2, rues 6 et 7 (Avenidas 1 y 2, Calles 6 y 7).

    A la fin du XIXème siècle, le sport du baseball a commencé dans la ville de Limón sur un terrain ouvert sous l'influence des employés américains qui étaient venus dans la zone pour la construction du chemin de fer vers le Caraïbe et l'établissement postérieur de la compagnie de bananes. En 1887, le terrain a été formellement inauguré, devenu plus tard le stade actuel, pour la pratique du baseball et 10 ans plus tard (1897), la United Fruit Co. a fait don, légalement, du terrain à la municipalité afin de consolider ce sport dans la ville. Dans les années 1940, le stade fut fermé et ses modestes installations ont été rénovées. De nouveaux murs de clôture en briques et des gradins ont été construits. Ce n'est que plus tard qu'il a été décidé de le baptiser Stade de Baseball Big Boy en souvenir et en hommage au remarquable receveur de balle Bancroft Scott. Le stade ne présente pas des qualités architectoniques exceptionnelles mais il joue un rôle très important pour le développement sportif de la ville. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 18 juillet 2002.

    11-Catedral / Cathédrale

    Situé entre l'Avenue 3 et 4, rues 5 et 6 (Avenidas 3 y 4, Calles 5 y 6).

    La première église catholique de Limón a été établie en 1892 et par la même occasion la création de la paroisse qui a choisi comme patron le Sagrado Corazón de Jesús. Au cours de la période du vicariat, l'église était aux soins de l'Ordre des Vicentins, originaires d'Allemagne. Entre 1954 et 1956, la cathédrale antérieure fut construite en brique et avec une structure en béton. Dans les années 40, la Maison Épiscopale, d'influence néo-coloniale, fut érigée en brique. En 1994, le Diocèse a été créé avec le prêtre José Francisco Ulloa comme premier évêque. L'ancienne cathédrale fut démolie en 2011. La nouvelle cathédrale a été conçue dans un style moderne par l'architecte mexicain Raúl Godar. Elle présente une nef unique et peut accueillir 600 personnes assises. Comme matériel de construction, le béton filtré sur place était utilisé avec une finition d'agrégats exposés. Elle a été sacrée en 2009. L'édifice conserve les vitraux, les cloches et le monument du Christ de l'ancienne cathédrale. Le nouveau projet avait prévu de conserver la tour du clocher de l'ancienne église.

    12-Black Star Line

    Situé Avenue 5, rue 5 (Avenida 5, calle 5).

    Le Black Star Line fut construit en 1922 (le bâtiment actuel remonte à la fin des années 1980) avec une structure et des finitions entièrement en bois. La conception architectonique, à deux niveaux, s'inspire du style victorien caribéen. Le premier étage abritait notamment un grand salon polyvalent connu comme “Liberty Hall”, qui servait pour les diverses activités culturelles et les fêtes. Le corridor périphérique forme un balcon étendu avec des balustrades permettant de dégager le salon.

    Le rez-de-chaussée sert pour une série de commerces dont un restaurant de cuisine caribéenne et un large passage couvert, comme protection de l'environnement. C'est l'un des édifices les plus emblématiques de la ville de Limón, étant donné qu'il a été construit comme partie intégrante d'un projet politico-culturel. Né en 1887 en Jamaïque, Marcus Garvey (il était au Costa Rica en 1910) est le créateur de l'Association Universelle pour l'Amélioration de la condition noire (UNIA) et le promoteur de “Black Africa Movement”. Ce mouvement visait à améliorer la condition sociale et économique des noirs sur le continent américain et à organiser finalement leur retour en Afrique. C'est dans ce but, que la construction d'édifices destinés à servir de lien pour ses objectifs et sa compagnie de vapeurs la Black Star Line fut encouragée dans plusieurs pays. Ainsi, le bâtiment du Black à Limón s'est peu à peu consolidé comme un club social, similaire à d'autres qui apparurent dans divers sites du Caraïbe. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 16 mars 2000.

  • Excursion II

    1-Casa Misionera Bautista / Maison Missionnaire Baptiste

    Situé Avenue 6, Rue 5 (Avenida 6, Calle 5).

    Cet édifice de style victorien antillais fut construit à la fin du XIXème siècle entièrement en bois et sur pilotis. Le bâtiment de deux niveaux et pourvu de balcons, faisait office de bureaux pour l'Église Baptiste et de maison d'habitation. Sa construction se doit à l'intérêt de la congrégation baptiste de Jamaïque de doter la population noire du Caraïbe costaricien d'une mission religieuse. En 1888, l'Église baptiste fut la première à s'installer dans notre pays suivie en 1894 par l'Église méthodiste et en 1895 par l'anglicane. Le 27 mai 1888, le révérend Joshua Heath Sobey, a débarqué à Limón, envoyé par “The Jamaica Baptist Misionery Society”, dans l'objectif de déterminer les conditions des émigrants en matière spirituelle. Suite à sa visite, il a été décidé d'établir une mission à Limón qui se chargerait de toute la zone d'Amérique Centrale. Le financement pour sa construction est venu de Jamaïque et Sobey fut nommé comme missionnaire. À partir de son inauguration, elle est connue comme « La maison missionnaire ». Aujourd'hui, elle demeure toujours le siège des bureaux de l'église. Elle a été déclarée patrimoine historique architectonique le 4 avril 2002.

    2-Estadio de Fútbol Juan Gobán / Stade de football Juan Gobán

    Situé entre l'Avenue 2 et 3, Rue 8 et 9 (Avenidas 2 y 3, Calles 8 y 9).

    À l'origine, le site qui héberge aujourd'hui le stade était un espace ouvert connu comme « Plaza Iglesias » (place Iglesias) et appartenait à la municipalité locale. Dans les années 40, on y jouait au football mais il n'existait pas de gradins. En 1963, l'équipe de Limón est arrivée en première division. Deux ans plus tard (1965), le terrain a été fermé par un mur de briques et des gradins en bois y ont été installés, donnant ainsi naissance au modeste stade. En 1993, en raison des XV Jeux Sportifs Nationaux, des gradins préfabriqués y ont été installés et les bureaux du Comité Cantonal de Sports ont été créés. Juan Gobán Quirós (1904-1930) fut le premier footballeur originaire de Limón à jouer en première division dans la ville de San José. Il a fait partie des clubs Gymnastique de Limón et du Club Sport La Libertad entre 1921 et 1929.

    3-Tajamar / Jetée

    Situé le long de la côte qui borde la ville.

    En 1883, à marée haute, la mer inondait encore de larges espaces jusqu'aux alentours de l'actuel marché municipal. Face à cette situation, le Gouverneur de la Province de Limón, Balvanero Vargas (1893 à 1905), s'est donné la tâche d'y remédier. Il ordonna de combler les côtes basses de la ville avec du sable apporté en charrette depuis les plages proches et de construire une jetée. Les travaux de la jetée ont été exécutés par un contrat de construction en 1891 avec Minor Keith. Les travaux de construction du mur en pierre d'une épaisseur de 50 centimètres ont commencé en 1895. Dans la conception, il a été prévu une sortie dans sa partie interne, pour former un siège qui s'étendrait tout le long de la jetée et qui servirait aussi pour monter et voir la mer. La jetée s'étend depuis l'ouest des patios du chemin de fer, borde la douane et la zone est de la ville jusqu'à l'extrême nord, c'est-à-dire qu'il va du Parc Vargas à l'hôpital Tony Facio.

    Sa construction a permis d'éliminer la boue et de développer la ville en consolidant des nouveaux espaces distribués ensuite à la population pour construire de nouvelles maisons. Aujourd'hui, la jetée est un point de référence du tissu urbain et constitue une partie irremplaçable du paysage de la ville. En 1991, un fort tremblement de terre a affecté la région du Caraïbe et il a été décidé d'élever la plateforme maritime et de faire en sorte que la mer se retire à quelques 50 mètres de la côte. La jetée a alors perdu sa fonction d'origine. Elle a été déclarée patrimoine historique architectonique le 26 juin 1995.

    4-Hotel Cariari / Hôtel Cariari

    Situé Avenue 3, Rue 2 (Avenida 3, Calle 2).

    En 1910, des investisseurs venus de Grande-Bretagne construisirent le bâtiment de deux niveaux pour en faire une banque de capital anglais. La conception éclectique avec des éléments néoclassiques est attribuée à César Rivaflecha. Le bâtiment présente une structure en béton et en briques. Il possède des colonnes avec des abaques et des chapiteaux de style corinthien au rez-de-chaussée et des colonnes doriques au premier étage. Dans les deux cas, ils permettent de former des balcons et des corridors couverts. L'édifice se caractérise par la grande profusion de moulures décoratives sur les poutres de support. Les embrasures du rez-de-chaussée présentent des arcs plein cintre alors que ceux du premier étage forment des linteaux. Au fur et à mesure du temps, le bâtiment a eu différentes utilisations. Pendant la seconde guerre mondiale, il a appartenu à l'ambassade des États-Unis qui s'en servait comme consulat. Il a également hébergé une pharmacie de Charles Kit Patrik. Plus tard, il a été utilisé comme maison et local commercial avec Tobías Berenson. Puis, il est devenu l'Hotel Cariari avec María Maguini et aujourd'hui il appartient à Omar Corella Izquierdo. Il a été déclaré patrimoine historique architectonique le 23 février 2001.

    5-Isla Quiribrí / Ile Quiribrí

    Situé en face du port.

    En 1502, les navires de Christophe Colomb, au cours de son quatrième et dernier voyage sur les côtes du Caraïbe costaricien, mouillèrent sur notre littoral et jetèrent l'ancre à proximité de ce qui est aujourd'hui Puerto Limón. Cela étant, les sources coïncident en affirmant que l'amiral n'a pas débarqué. On raconte que Christophe Colomb s'émerveilla devant la beauté d'une petite île, située en face de Cariay (Cariari). Il s'agissait de l'île nommée Quiribrí par les indigènes. Il l'aurait baptisé La Huerta. Ensuite, l'île a été renommée comme Uvita. Elle se trouve à 2 ou 3 kilomètres de Puerto Limón et il est possible de rejoindre sa côte en seulement 10 minutes.

    Elle comprend environ 6 hectares de terrain, moins de 1 de long du nord au sud et quelques 300 mètres de large. C'est un îlot avec un paysage exubérant, typique de la forêt humide tropicale. Parmi les plantes présentes sur le site, figurent l'amandier, le « poro peruano » (famille des erythrina), le « pacaya » (Chamaedorea costaricana) , le « tabacon » (verbesina du Costa Rica), le « guarumo » (Cecropia), l'acajou amer et une grande profusion de fougères et palmiers. Sur l'île, un embarcadère, un phare marin et une petite maison ont été érigés. Elle a été déclarée patrimoine historique architectonique le 26 septembre 1985 et en 1986 la Commission Nationale de la Nomenclature a procédé à lui restituer son nom primitif “Quiribrí”.

    6-Monumento a Pablo Presbere / Monument consacré à Pablo Presbere

    Situé Avenue 2, Rue 0 et 1.

    Il serait né dans les années 1670 et serait devenu le cacique de Suinse ou Suinsí. Pablo Presbere est connu comme le guerrier le plus à craindre de Talamanca en raison du courage et la bravoure démontrés lors de la rébellion contre les envahisseurs espagnols en 1709. Les injustices et la soumission causées par les espagnols dans la zone de Talamanca sont à l'origine de l'insurrection indigène. Il est parvenu à rassembler les indigènes qui vivaient entre Chirripó et l'île de Tojar ou Colón dans la Baie de l'Almiral. Le 28 septembre 1709, à la tête d'un groupe de cabécares et térrabas, il attaqua le couvent de Urinama pour étendre l'insurrection jusqu'aux portes de Cartago.

    En février 1710, le Gouverneur Lorenzo de Granda y Balbín organisa une armée pour repousser et capturer les insurgés. Le 4 juillet 1710, Presbere fut arquebusé dans la ville de Cartago. Une sculpture en bronze de 2,60 mètres de haut, élaborée par Emilio A. fut érigée dans les jardins de la municipalité de Limón.

    7-Monumento a Simón Bolívar / Monument consacré à Simón Bolívar

    Situé Avenue 1 , Rue 2

    Né le 24 juillet 1783 à Caracas, Venezuela, le général et homme d'État, chef de file de l'émancipation américaine, a reçu le titre de « Libérateur ». Sa pensée s'est nourrie de la lecture des encyclopédistes français (Rousseau, Montesquieu et Voltaire). Il jura de consacrer sa vie à la libération de son pays natal. En 1809, il rejoint un groupe de conspirateurs qui organisait la révolution indépendantiste et à partir de là, il participa aux mouvements armés qui ont conduit à la défaite du pouvoir espagnol en Amérique du Sud. Il dirigea une armée puissante et les batailles de de Boyacá (1819), Carabobo (1821), Junín et Ayacucho (1824) furent mémorables. Le triomphe des armes a rendu possible l'avènement d'une série de Républiques tout le long de la Cordillère des Andes. Il est mort le 17 septembre 1830. Un buste en bronze, de 75 centimètres de haut, modelé en 1973 par le sculpteur Arturo Russ, se trouve dans les jardins des Tribunaux de Justice de Limón.

    8-Monumento a Cristóbal Colón / Monument consacré à Christophe Colomb

    Situé Avenue 1 et 2, Rue 0 (Avenidas 1 y 2, Calle 0).

    Né en 1451 à Gênes en Italie, il a commencé à voyagé très jeune et entreprît le projet d'arriver aux Indes par l'occident. En 1492, pour financer son entreprise, il reçut le soutien de la Reine Isabelle La Catholique. Le 3 août 1492, il partit du Port de Palos aux commandes de trois caravelles : La Pinta, La Niña et La Santa María. Le 12 octobre, ils aperçurent enfin la terre et débarquèrent sur l'île de Guanahaní, aux Bahamas. Le 25 septembre 1502, au cours de son quatrième et dernier voyage, il accosta sur les côtes du Costa Rica sans y débarquer car il était malade. Ses navires sont restés ancrés pendant dix jours à proximité de l'île Quiribrí, baptisée La Huerta par l'amiral, puis connue comme Uvita et aujourd'hui de nouveau comme Quiribrí. À l'occasion du cinquième centenaire de la découverte du Nouveau Monde, le 5 octobre 1990, un buste en bronze de 90 centimètres de haut de Christophe Colomb et de son fils Hernando (d'auteur inconnu) a été installé dans la parc Vargas.

    10-Balvanero Vargas Molina.

    Situé Avenue 1 et 2, Rue 0 et1 (Avenida 1 y 2, Calle O y 1).

    Né à San José, il possédait une plantation de café à Pavas. Il a servi la municipalité de San José, il fut greffier au tribunal contentieux et secrétaire du président Jesús Jiménez Zamora. Ensuite, il est parti pour la ville de Limón, où il s'est consacré à la réalisation d'une labeur publique qui l'a sacré bienfaiteur de la province. En 1883, il fut nommé Gouverneur de la province et Capitaine du port. Grâce à sa gestion, plusieurs travaux ont pu être réalisés comme : la construction de la jetée pour gagner du terrain sur la mer et agrandir la ville, la conception du parc central de la ville (qui porte son nom), l'installation de la canalisation de la ville et le comblement des principales rues. Balvanero est mort à Limón en 1905. Le 12 octobre 1973, un buste sculptural le représentant, de 90 centimètres de haut, réalisé en granite par le sculpteur national Néstor Zeledón Guzmán a été inauguré.

 

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